CONFIDENCES – MA VIE AUPRÈS D’ANDRÉ MOREAU

Journal 1995 – Mai

Voilà déjà un an que je suis auprès d’André. Vivre dans l’environnement d’un homme d’esprit qui ne pense toujours qu’en fonction de son être est toute une expérience. Les gens qui ne le voient qu’à la télé ne savent pas qui est André Moreau. Non pas qu’il soit différent en privé (il est toujours le même!), mais le fait de s’apercevoir qu’il bénit constamment tout en se maintenant en tout temps au second niveau de la pensée aide à mieux le comprendre. Sans doute en était-il de même pour les apôtres…  auprès d’un Jésus qui parlait constamment en paraboles !

En dépit de mes nombreuses dépressions, je me croyais une femme solide. Je réalise aujourd’hui que la vraie force est toute autre que ce que je m’imaginais ! Je ne pense pas ici à la force physique bien sûr, ni à une grande personnalité, ni encore à une fermeté de caractère qui confine à la dureté.  Non, je pense plutôt à la force douce qui fait qu’une personne en arrive à se constituer comme un  » individu volontairement conscient  », pour reprendre l’expression de Gurdjieff. C’est cette force que je veux acquérir !

Avec les notions que j’ai acquises auprès d’André, je comprends maintenant que lorsque je me regarde dans un miroir, je ne suis qu’un objet du monde parmi d’autres objets. Mon apparence physique n’est en fait qu’un masque que je porte pour dissimuler ma pauvreté êtrique. Tant que nous ne sommes pas éveillés, nous sommes comme des personnages de bande dessinée. Nous existons si peu ! Et nous ne savons pas que nous dormons. C’est ce qui faisait dire à Mâ Ananda Moyî qu’une personne seulement sur 18 000 millions pouvait s’éveiller.

Après toutes ces années où je me suis questionnée sur le pourquoi de notre venue au monde, je suis si heureuse aujourd’hui d’avoir enfin compris que le but de la vie humaine est de permettre à la personne de s’accomplir et de devenir Dieu. Comprenons ici que Dieu n’est rien d’autre que le projet de nous-mêmes. Mais encore là, rien dans la personne ne justifie cette émergence. Le Dieu endormi n’existe que par rapport au projet de l’éveiller. Je compte consacrer le reste de mes jours à cette tâche. Heureusement qu’il n’est pas besoin d’aller en Inde pour vivre cet état idéal d’intensité supérieur, puisque c’est exactement ce que propose le jovialisme.  La Déesse attend !

J’ai le goût de retranscrire ici quelques-unes des phrases-clé tirées des centaines de notes que j’ai accumulées jusqu’à maintenant au cours des conférences d’André. Comme ce sont de vraies perles de sagesse, je vais même les copier de façon à les avoir sous la main quand j’aurai besoin de me rappeler à moi-même.

Voici :

-Si je veux en arriver à acquérir un être, il est important que j’apprenne à ne plus me laisser décentrer.

-Je ne peux entreprendre le travail sur moi-même en passant par le doute. Seule la confiance hyperbolique est susceptible de m’arracher à ma relativité.

-C’est en m’écoutant que je pourrai trouver l’inspiration qui me guide : je suis la plus grande experte sur soi-même.

-La sérénité accompagne la confiance. A moins que ma vie ne devienne un vaste océan, il ne sert  à rien de me motiver à rester calme. Le bonheur est une décision.

-Pour pouvoir devenir mon propre modèle, je dois être attentive à mon être de façon à ne plus me laisser distraire par les bruits du monde.

 -Je suis inaltérable. Rien ni personne ne peut me nuire, me blesser, m’offenser, m’humilier ou diminuer ma joie.

-Les perturbations de la surface ne peuvent altérer la paix des profondeurs. Au lieu de m’affliger devant les difficultés, il vaut mieux apprendre à les exploiter et jouer avec elles.

-L’harmonie est faite de dissonances surmontées. La voie de la totalité est dans la réconciliation des extrêmes.

-J’approuve tout ce qui m’arrive parce que cela ressemble à mes pensées. Si ce qui m’arrive ne me convient pas, je n’ai qu’à changer mes pensées. C’est en devenant plus consciente de moi-même que ma vie s’harmonise.

-La  » nolonté  » réside dans l’auto-annulation de la volonté. Et pourquoi en est-il ainsi ? Parce que l’homme est intérieurement divisé.

 -Un pour cent de doute, cent pour cent d’échec. Le doute, c’est l’échec de toute initiative.

-Nous ne percevons que ce que nous nous donnons à connaître.

-Je dois apprendre à me favoriser moi-même.  Que signifie me favoriser ? Avant chaque geste me demander : est-ce que cela est avantageux pour moi ?

-Nous avons à nous affranchir de l’illusion : sentir ici et maintenant la présence de l’au-delà et apercevoir l’éternité au cœur du temps.

-Il faut mourir au moins une fois dans sa vie avant d’être mort physiquement, atteindre le point zéro, n’avoir aucun but, aucun espoir, s’arrêter là et réfléchir, mettre un terme à la stupidité machinale, sortir de soi les autres qui n’ont rien à y voir et se regarder bien en face.

-Je bénis mon être profond et tous ceux qui m’approchent pour qu’ils m’apportent un surplus de joie et d’abondance.

 -Je me déclare totalement satisfaite de ma vie et je rends grâce à mon être profond pour l’abondance de l’infini dont il me pourvoit.

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