Vous voulez de la beauté dans votre vie ? Vous n’avez qu’à semer des graines de beauté dans votre jardin intérieur ! « Il s’agit d’avoir une tête fleurie », comme dirait André Moreau, le philosophe du bonheur.

Une jeune femme me disait être très captivée par les émissions de télévision où il était question de terreur, où elle avait peur, où elle ressentait des frissons ; elle se délectait des histoires de meurtres, de viols, de tueurs en série, de vampires, de démons, de catastrophes. Bref, comme il en pleut en ce moment sur nos écrans de télévision. Même chose pour les jeux sur internet où nos enfants s’amusent à tuer les autres, à être en compétition avec eux, et maintenant à jouer aux mafiosos ! Malheureusement, ce que les adultes qui créent ce genre de programmes ne réalisent pas c’est que, ce faisant, ils contribuent à meubler l’esprit des jeunes de ce genre de vibrations. Et, comme on l’a déjà vu : si tu t’intéresses à quelque chose, « la chose » va s’intéresser à toi !

Or, pour revenir à notre jeune femme avide de frissons, je lui avais demandé : « À force de te familiariser avec les histoires macabres de tueurs en série, tu ne crains pas d’en être la victime un jour ? Mais non ! » m’avait-elle répondu. Deux semaines plus tard, ne voilà-t-il que la demoiselle m’avouait, en toute candeur, faire des cauchemars terribles où elle se sentait toujours menacée, où on voulait la tuer, la faire souffrir, et où son ex, qui se trouvait en prison à ce moment-là, ne pensait qu’à se venger d’elle parce qu’elle avait un nouveau copain. Bon, comme on peut facilement l’imaginer, cette jeune fille, du fait de se délecter à la pensée de voir son univers peuplé de tueurs, de cadavres et de sang, n’a pas fini de ressentir des frissons, en créant elle-même sa réalité à partir de ce qui la fait vibrer.

Ainsi, dans la vie, de par les pensées que nous entretenons en esprit, de leur intensité et des vibrations qui y correspondent, nous constituons de multiples scénarios, en sorte qu’il finit souvent par nous arriver soit ce que l’on désire le plus, soit ce que l’on redoute le plus.

Nous le savons, nous sommes tous différents les uns des autres, tant par nos attraits physiques que psychiques (notre taille, la couleur de nos yeux, notre personnalité, notre tempérament). Mais dans l’être, qui est le Tout en tout, nous ne sommes pas séparés les uns des autres. Cela signifie que nous sommes comme des aimants spirituels ou des vases communicants : c’est ce qui explique que nous attirons à nous, de par notre magnétisme, les êtres qui nous ressemblent le plus au niveau des intérêts, des affinités, des goûts.

« Le semblable est connu par le semblable », proclamait Anaxagore, un philosophe de l’Antiquité. Aujourd’hui, nous disons : « Qui se ressemble s’assemble ! »

Donc, nous attirons à nous nos semblables, mais également nos contraires absolus (de par nos craintes, nos angoisses et nos doutes). Pour expliquer ceci, nous pourrions imaginer que ces derniers sont sur la même fréquence que nous dans l’invisible, quoique à des points différents, et qu’ensemble nous élaborons des scénarios  tragiques, comiques, érotiques ou autres. Voyons ici quelques exemples:

La vie des policiers, des avocats et des juges sera associée d’une certaine manière à celles des criminels, des prostituées, des voleurs et des victimes. C’est un peu comme s’ils avaient décidé ensemble de participer à des pièces de théâtre dans lesquels chacun aurait son propre rôle à jouer. Ces catégories de personnes ont choisi ce type de réalité, en particulier, pour accomplir leur destin et s’évaluer à travers lui.

Par ailleurs, il y a ceux qui se sentent attirés par des vocations spirituelles et qui cherchent la vérité. Ils aiment la philosophie et pensent davantage en fonction de l’essentiel que du pouvoir ou de l’avoir. (Ceux-là sont moins nombreux.) En quête de maîtres ou de professeurs capables de les orienter dans leur démarche, ils vont s’entourer de personnes avides comme eux de compréhension supérieure. Leur vie sera consacrée à la recherche de la Connaissance.

Mais même ces derniers seront confrontés à leurs contraires absolus, à des gourous ou à des faux-frères disposés à leur dire n’importe quoi pour remplir leurs poches, ou à des gens peu scrupuleux toujours prêts à les ridiculiser sous prétexte qu’ils se préoccupent davantage de l’essentiel que des choses matérielles.

Pour résumer, comme on le voit maintenant, ceux qui s’intéressent au fondamental  parleront, comme moi, de beauté et de vérité (de ce qui est non périssable) et, bien sûr, rencontreront aussi sur leur route des gens désireux d’accorder plus d’importance aux affaires, à la politique, à l’informatique ou à la science qu’à tout ce qui peut redonner à l’homme sa vraie valeur. Mais, nous ne devons jamais oublier que c’est grâce aux limites qui nous sont imposées (ou plutôt que nous nous imposons à nous-mêmes) que nous pouvons en arriver à nous illimiter et à devenir plus vaste.

Heureusement, il y aura toujours des gens attirés par la beauté, la vérité et la sagesse. Aussi, pour clore cette capsule, je vous inviterais cette semaine à prendre conscience des pensées qui habitent votre esprit. Devenir un laboratoire pour soi-même, s’étudier méthodiquement pour en arriver à vivre plus sainement, bref, devenir conscient, ne pourra toujours que rendre notre vie encore plus belle.

Mais n’oubliez pas, et je reprends ici les mots du philosophe André Moreau tirés de son Traité sur L’Eupraxia : « Pour que votre vie soit un enchantement, vous devez commencer par vous enchanter vous-mêmes ! »

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