Nous avions commencé à examiner la dernière fois ce que pouvait représenter la personne humaine, en soumettant l’idée qu’elle n’était rien si elle n’était pas investie d’être. Que voulions-nous dire exactement?

Prise dans sa globalité, la personne humaine est le résultat d’une combinaison de plusieurs caractéristiques. Elle constitue une amalgame gigantesque de doutes, d’insécurités, d’insatisfactions diverses et de manques de confiance en elle et aux autres, tout autant que de vanité, d’arrogance ou de présomption mal fondée. Elle est capable d’ouverture, d’appui, de compréhension et d’amour, mais aussi de susceptibilité, de haine, d’agressivité et de violence. Elle porte en elle le poids des limitations propres à sa race, ce qui la rend fragile et vulnérable, et se sent perpétuellement esclave de ses émotions mal gérées qui amplifient ses frustrations, ses déceptions et insatisfactions nuisibles à son bonheur.

En réalité, la personne, quel que soit son niveau d’intelligence, d’éducation ou d’érudition, n’en constitue pas moins un agglomérat d’émotions et de sentiments susceptibles de la faire vibrer, comme de l’anéantir si elle n’a pas su développer son centre de gravité et constituer son être. Capable de réfléchir par elle-même, mais trop souvent aux prises avec les influences extérieures qui l’empêchent de penser correctement, elle finit par se perdre de vue. D’où ces petites lumières pensantes dont nous parlions la semaine dernière !

Comprend-on maintenant pourquoi l’être n’existe pas, si on ne le fait pas exister ?

Sans la profondeur et l’intensité que lui procure l’être, la personne est comme un ballon soufflé qui flotte au gré du vent, ou mieux, comme un foyer éteint inapte à réchauffer une pièce ! Or, la personne, ça le dit, n’est personne ! C’est un front, un masque derrière lequel il n’y a rien !

Avez-vous remarqué combien la majorité des êtres humains sur  terre sont instables, combien on ne peut leur faire confiance, étant donné qu’ils se mentent à eux-mêmes ou aux autres plusieurs fois par jour ? Combien aussi ils cherchent à bien paraître aux yeux des autres ? Pourquoi cela ? Parce que c’est comme s’ils savaient, de façon intime, qu’il y a quelque chose de plus vaste en eux à laisser grandir, quelque chose d’endormi qu’ils devraient réveiller pour pouvoir être vraiment ce qu’ils sont, mais… qu’ils préfèrent négliger et masquer..

Alors, qu’est-ce que l’être ?

L’être, c’est nous, dans toute notre envergure, dans ce que nous avons de plus intense, de plus vaste, de plus profond, de plus vrai !  De plus authentique aussi, de plus souple, de plus ouvert, de plus beau, de plus grand, de plus rayonnant, de plus intelligent ! C’est nous-mêmes, éveillés, et non plus endormis !

L’être est le tout en tout. C’est nous, plus nous-mêmes que nous nous-mêmes ! C’est l’infini que nous laissons croître en nous, de manière à accéder à notre suprême grandeur. C’est la personne qui, devant son propre néant d’être, a décidé de s’éveiller une bonne fois pour toutes et de se convertir à sa plus haute dimension.

« L’être n’est rien d’autre que notre propre néant surmonté dans la joie ! » comme nous l’a répété tant de fois le philosophe André Moreau pour nous inviter à l’éveil, c’est-à-dire à reconnaître que le bonheur est possible ici et maintenant, c’est-à-dire partout et toujours.

Constituer son être, c’est devenir semblable à un océan tranquille, accéder à sa part d’immortalité. C’est avoir une vision du monde élargie et arrêter de s’accrocher aux petites choses de la vie. C’est être capable de reconnaître l’infini au cœur même du fini, de voir l’absolu dans le relatif et l’intemporalité dans le temps. C’est être souple et savoir jouer avec les événements de la vie parce qu’on se reconnaît en eux. C’est accueillir tout ce qui se présente à soi comme venant de soi. C’est être fort, solide,  paisible, serein et confiant pour rien !

Nous parlerons de la confiance lors de notre prochaine capsule beauté. Mais entre-temps, je vous suggérerais ceci : pourquoi ne pas  essayer, cette semaine,  d’être attentif au fait que tout ce qui se présentera à vous le sera en fonction de plans parfaits établis pour vous, par vous, dans l’invisible, en constatant que tout est toujours parfait dans l’être. Apprendre à se « voir » partout, en tout et en tous, puisque il n’y a pas de différence entre l’intérieur et l’extérieur ! C’est ainsi qu’on commence à penser à son être et qu’on le fait exister… à force de pensée.

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