Il ne s’agit pas d’être égoïste !

L’égoïste est celui qui demande aux autres de prendre soin de lui parce qu’il est incapable de le faire lui-même. Il se plaint constamment de son sort, est dur envers lui-même parce qu’il ne s’aime pas suffisamment, et tend à culpabiliser les autres pour leur manque de présence ou d’attention envers lui. Cette personne-là n’est pas généreuse envers elle-même, et elle en souffre.

Ceux qui ne sont pas assez bienveillants envers eux-mêmes mais trop envers les autres exigent leur gratitude en retour. Non satisfaits, ils deviennent frustrés, acariâtres, amers. Cette attitude n’est pas saine.

C’est pourquoi il est bon d’être doux envers soi-même, d’apprendre à se faire plaisir en s’offrant de petits cadeaux, à se chouchouter, à se dorloter, et même à se préférer à quiconque. Quand on se traite bien, qu’on consent à être soi-même sans compromis, qu’on est fier de ce qu’on est, sans prétention ni arrogance, mais seulement parce qu’on se sait unique (différent des autres, quoique non pas séparé d’eux dans l’être), alors on est heureux, on déborde de bonheur, et ainsi les autres peuvent bénéficier de notre bonne humeur. Plutôt que d’être un mendiant d’amour traînant partout notre mal d’être, nous devenons alors une source de joie pour nos proches.

Après tout, le plus beau cadeau que l’on puisse faire à quelqu’un qu’on aime, n’est-il pas de lui démontrer que nous sommes heureux et autonome à ses côtés ? Si nous voulons être généreux envers les autres (car de par notre nature, c’est ce que nous recherchons en général), comprenez-vous qu’il nous nous faille d’abord l’être envers nous-mêmes ? Nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas.

Aussi, nous faut-il apprendre à être indulgents… envers nous-mêmes. Nous ne le sommes pas assez ! Nous avons tous droit à l’erreur, et c’est même grâce à nos erreurs que nous pourrions nous solidifier, si nous savions les rentabiliser. Nous devons nous faire confiance, nous aimer avec beaucoup de tendresse, cesser de douter de nous-mêmes. Nous ne devons plus rien attendre des autres, mais plutôt compter davantage sur nous pour être heureux. Notre intelligence a pour but premier de nous aider à nous favoriser dans la vie. Nous avons droit au bonheur, cela nous ressemble davantage que de nous apitoyer sur notre sort. Aussi, il est bon de nous rappeler le mot de Socrate à ses disciples: « Prenez soin de vous ! ».

André Moreau, le Grand Jovialiste, nous dit ceci :

« Installe-toi dans tes oreillers pour penser à ton être! »

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