Pour maintenir notre équilibre nerveux, nous devons apprendre à rester calme, quoiqu’il arrive, à ne pas nous laisser décentrer, diviser, écorcher ! Nous avons à prendre soin de nous.

Nous nous sentons faible, anxieux, nerveux, nous vivons un déséquilibre émotionnel à la suite d’un deuil ou d’une circonstance éprouvante, nous sommes inquiet, craintif à l’approche d’un événement qui nous semble défavorable, alors nous dépérissons, vieillissons prématurément ou risquons d’être malade. Nos émotions perturbées ou disproportionnées nous mettent en danger (ainsi que nos proches qui partagent ou subissent nos vibrations), nous rendent vulnérable, incapable de penser correctement, souvent hystérique ou même fou. Nous désirons vivre en harmonie avec nous-même et avec les autres.  C’est à nous qu’il revient d’apprendre à apaiser nos craintes, à gérer nos colères, nos tourments et nos ressentiments, bref d’apprivoiser notre démon intérieur et d’en devenir le maître. N’est-ce-pas Nietzsche qui disait: « Ne soit pas l’ombre de ton maître, mais le maître de ton ombre » ?

Depuis 3,000 ans les différentes religions, et maintenant les motivateurs nous enseignent à contrôler nos émotions, comme si le centre intellectuel pouvait intervenir dans les activités du centre émotionnel. Mais cela est un leurre et ne peut mener qu’à une impasse ! La preuve en est que la personne la plus intelligente au monde peut quand même souffrir beaucoup. On ne peut contrôler, dénier ou réfréner nos émotions car, tôt ou tard, à l’instar du ressort compressé qui nous rebondit en plein visage quand nous n’en pouvons plus de le retenir, elles finissent par refaire surface en nous avec violence après avoir été amplifiées par notre déni. Non, on ne peut pas contrôler la pensée ! Faisons un petit test ici: je vous suggère, en ce moment-même, d’essayer de vous dominer suffisamment pour ne pas penser, précisément, à… un soldat étendu par terre dans la boue, mort, ensanglanté, les yeux exorbités et une jambe arrachée. Essayer avec force de penser à autre chose ne sert à rien, n’est-ce-pas, puisqu’il est là dans votre esprit !

Il est inutile de nier nos émotions, nos faiblesses, nos difficultés ou nos douleurs. Il est préférable de les approuver tout en nous rappelant que nous sommes vaste et que nous pouvons les rentabiliser par la conscience et la réflexion en les convertissant en clarté. Il s’agit en fait de faire du plus avec du moins. Les créateurs connaissent bien ce processus et c’est pourquoi les arts (musique, peinture, écriture, etc.) constituent une merveilleuse catharsis, c’est-à-dire une excellente façon de nous libérer de nos contraintes en nous exprimant.

Quand notre personne souffre elle doit avant tout se bénir, bénir les circonstances et les personnes associées à ses ennuis, puis, « capituler » et s’en remettre entièrement à son être profond. Il ne s’agit pas ici de se laisser aller, de laisser faire ou même de lâcher prise, car ceci aboutirait à un sentiment d’isolement où nous risquerions de nous retrouver sans repères, telle une barque perdue sur la mer, mais plutôt de nous « laisser être » dans une confiance absolue. Sans hésiter, en appeler à son être et le faire intervenir en disant simplement : « Être, prends-ça ! Prends les commandes de ma vie ! Opère ! »

Plus fréquemment on s’en réfère à notre être, plus il grandit en nous, au point que vient un moment où, comme le dirait encore une fois si bien notre philosophe, « les vagues de surface ne peuvent plus altérer la paix des profondeurs ».

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